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mercredi 23 novembre 2016

Le dragon de Muveran de Marc Vaultenauer

Sur l'autel, le corps nu d'un homme, bras en croix, orbites vides, un verset de la Bible planté au cœur. C'est le premier des meurtres rituels et Andreas Auer le sait. Son enquête commence, s'accélère, s'enlise. Et lentement, comme l'eau sous la glace, les mauvais souvenirs affleurent. Tout ce qu'on voulait oublier refait surface. Tout ce qu'on croyait mort. Ce pourrait être à Stockholm, Reykjavik, Fjällbacka ou Ystad, c'est à Gryon, un petit village trop tranquille des Alpes vaudoises où s'invente un nouveau genre de polar nordique.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Christian N.) :

Livre intéressant malgré un style et une intrigue peu habituelle.
 Le style : il est très déconcertant car l’auteur écrit uniquement par des phrases très courtes, souvent celles-ci sont nominales. Les descriptions sont succinctes, et limitées à la stricte nécessité pour la compréhension du récit. Malgré ce style tout s’enchaîne bien sans précipitation, mais il ne faut pas relâcher sa concentration car dans ce cas-là, on risque de perdre le fil du récit. 
Personnages et lieux : Là aussi l’auteur a fait preuve d’une certaine originalité. Le personnage principal, l’inspecteur qui mène l’enquête est homosexuel et vit avec un journaliste indépendant qui l’aide dans ses recherches. Tous les principaux protagonistes de l’histoire sont d’une banalité qui tourne à la caricature, mais ceci n’est qu’en apparence. Tout ceci se passe dans le valais Suisse, dans un petit village isolé peuplé en grande partie par des résidents secondaires. A savoir que l’inspecteur a une maison et habite dans ce village même si son affectation est à Lausanne. L’action a un lien avec les Etats-Unis d’Amérique. 
L’intrigue : Après un meurtre dans le temple du village puis deux autres assez rapidement, il s’ensuit une mise en cause de différents suspects. En parallèle nous savons, nous lecteurs, qui est le coupable sans connaitre son identité réelle. La chose un peu déroutante est le rythme du récit qui est à l’image que nous avons des Suisses, c’est-à-dire lents et tranquilles, ceci malgré le style rapide dû aux phrases courtes. Autre chose d’étrange, c’est que malgré l’horreur des crimes le roman n’est pas anxiogène du tout. Nous en venons même à espérer que le dernier meurtre prévu puisse avoir lieu avant l’arrestation du meurtrier (ce qui se produit). Seul bémol dans l’intrigue c’est que pour la résoudre l’inspecteur fait appel à un ami à lui travaillant au F.B.I. Solution un peu tirée par les cheveux. 
Conclusion : Livre qui peut plaire à certains mais être inintéressant pour d'autres.

Note : 12/20 

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