Pages

vendredi 29 septembre 2017

Nocturne au Louvre de Brigitte Joseph-Jeanneney

L'action se situe au musée du Louvre, qui vient d'acquérir sa Grande Pyramide. Nous sommes en 1995. Nicolas Lesur vient d'être nommé directeur de la sécurité. Des phénomènes étranges et criminels, menacent de bouleverser la vie du musée, victime de calamités en série. Néophyte, jouant son avenir, le jeune ingénieur se trouve d'emblée dans l'obligation de se transformer en aventurier. Rumeurs et soupçons enveniment l'atmosphère de huis-clos de la digne institution. Dans ce climat délétère Nicolas entreprend seul une enquête qui s'apparente à une course de vitesse : il lui faut absolument mettre fin à ces désordres avant que les media ne s'en emparent et égratignent l'image de l'établissement. Le lecteur possède alors les clés du musée, convié à l'arpenter de fond en comble. Les coulisses livrent leurs secrets : postes de sécurité, réserves, toitures... Les ouvres se donnent à voir sous un éclairage inhabituel, parfois sous une lumière crue. Il croise aussi des personnages pittoresques, habités par leur vocation, obnubilés par leurs responsabilités : une communicante ficelle, une secrétaire pipelette, un manutentionnaire maladroit, un gardien sujet au vertige, un journaliste pique-assiette. La nuit est en elle-même un personnage de ce roman. Durant ces longues heures nocturnes, le musée est placé sous le contrôle de caméras parfois déficientes, et les rondiers illuminent de leurs torches le moindre recoin suspect, faisant résonner leurs pas sous les voûtes de pierre.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.):


Il s'agit plus dans ce roman de nous décrire le fonctionnement de l'administration du musée du Louvre et plus spécialement du service de surveillance.
 Au gré des rencontres que notre enquêteur Nicolas- lui même fraîchement émoulu directeur du département surveillance- fait avec des restaurateurs ou des conférenciers, on apprend beaucoup sur la génèse de certains tableaux (La Joconde), la façon de peindre de leurs auteurs, et la psychanalyse d'oeuvres  ( Bain turc d'Ingres - Radeau de la Méduse de Gericault)...

Le livre est intéressant en soi mais ce n'est pas un polar. Pas un polar non pas parce qu'il n'y a ni meurtre ni violence, mais parce que l'enquête n'est qu'accessoire et permet à l'auteure de nous décrire, dans un français impeccable, les coulisses du Louvre, vrai héros du livre.

Note : 11/20

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire