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mardi 12 mai 2020

Les infidèles de Dominique Sylvain

J.-Claude Jaillette, Marianne. Alors qu'elle préparait un reportage sur l'adultère, Salomé Jolain, une jeune journaliste de TV24 à la renommée croissante a été sauvagement assassinée. On a retrouvé son corps dans la poubelle d'un square du 15e arrondissement de Paris, à proximité de l'hôtel de la Licorne. L'enquête est confiée au commandant Barnier, flic stoïque à la vie privée compliquée, et à son adjoint, l'énigmatique lieutenant Maze. Tous les proches de la jeune femme sont sur la liste des suspects, mais un nom retient toute l'attention de la Crim', celui d'Alice Kléber, la tante de la victime et créatrice du site lovalibi.com qui fournit aux amateurs d'aventures extraconjugales des excuses et des preuves clés en main pour justifier leurs absences. Un lien qui ne peut relever de la simple coïncidence...

Avis d'un membre du club Rouletabille (Valérie L.) :

Le commandant BARNIER et son adjoint le lieutenant MAZE, nouvellement arrivé dans la brigade, qui ne laisse d'ailleurs pas insensible sont supérieur, enquêtent sur le meurtre de la jeune et ambitieuse journaliste Salomé JOLAIN, qui préparait un reportage sur l’économie de l’adultère pour une chaîne de télévision. Si tous les proches de la jeune femme sont sur la liste des suspects, Alice Kléber, sa tante, est particulièrement visée car elle est la créatrice du site lovalibi.com, qui fournit des alibis à ses clients désireux de s’accorder une aventure extra conjugale. 
Elle va de son côté, en parallèle de l’enquête officielle, essayer de comprendre pourquoi sa nièce, dont elle était pourtant très proche, ne lui a pas parlé de ce reportage.  
Dominique SYLVAIN surprend encore dans ce roman choral qui explore les passions et le désir et qui nous révèle la complexité des personnages.  
Elle a l’art de dialoguer et de jouer avec le lecteur pour le surprendre. 
La fin laisse espérer une nouvelle enquête avec Barnier et Maze. 
Coup de cœur pour ce roman que je n’ai pas pu lâcher avant de l’avoir terminé.

mercredi 6 mai 2020

Explorez l'imaginaire du crime

 
Explorez l'imaginaire du crime


Dans le cadre d’un projet européen, la bibliothèque des littératures policières (Bilipo, 5e), la Ville de Paris, Bibliocité et l’Université de Paris-Nanterre présentent le site L’Europe du polar. Véritable prolongement de l’exposition l’Europe du polar que vous ne pouvez malheureusement pas visiter à la Bilipo mais qui sera prolongée jusqu’à la fin de l’année. Ce site retrace en un parcours chronologique les étapes de la mondialisation de l’imaginaire du crime. Un quiz vous permet également de tester vos connaissances en matière de polar.



Plongez-vous dans le polar sur https://europedupolar.paris.fr/

L'Héritage de Davenhall de Robert Goddard

1882. St John's Wood. Lorsqu'un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, celle-ci ne se doute pas que sa vie va être bouleversée. L'homme prétend en effet être Sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croit mort depuis dix ans. Si Constance le reconnaît, toute la famille Davenall, en particulier sa mère et son frère, Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu'il s'agit d'un imposteur. C'est le début d'un incroyable puzzle, sur fond d'aristocratie victorienne et de secrets de famille, qui, après de multiples rebondissements, connaîtra une conclusion tout à fait inattendue. 

Avis d'un membre du club Rouletabille (Christine L.) :

Un homme se présente à la maison de Constance Trenchard et déclare au mari qu’il a été son fiancé. Mais cet homme, James Davenall est déclaré mort depuis 10 ans.
Elle le reconnaît mais Hugo Davenall qui a hérité du titre et de la fortune ainsi que la mère refusent de le reconnaître. James Davenall a recours à un procès pour récupérer son titre et fortune ainsi que son ancienne fiancé.

En parallèle William Trenchard se lance éperdument dans une enquête pour prouver qu'il s'agit d'un imposteur car il craint de perdre sa femme et sa fille.

L’histoire se déroule dans le milieu aristocratique anglaise des années 1880 avec beaucoup de secrets, mensonges et rancunes.

700 pages, Beaucoup de description, A mon avis un peu long, Toutefois interessant mais il faut tenir sur la longueur pour découvrir une fin inattendue.


Note : 13/20


Avis d'un membre du club Rouletabille (Laurence F.) :

1882 en Angleterre, le livre est épais, le rythme est lent mais on ne s'ennuie pas, c'est bien écrit, le doute nous tient jusqu'à la fin. 
Cependant pour moi il ne s'agit pas d'un polar même s'il y a quelques décès violents, le livre traite d'une imposture. 

Note : 15/20

L’attaque du Calcutta Darjeeling de Abir Mukherjee

1919. La Grande Guerre vient de se terminer en Europe. Après cette parenthèse éprouvante, certains Britanniques espèrent retrouver fortune et grandeur dans les lointains pays de l’Empire, et tout particulièrement en Inde. Ancien de Scotland Yard, le capitaine Wyndham débarque à Calcutta et découvre que la ville possède toutes les qualités requises pour tuer un Britannique: chaleur moite, eau frelatée, insectes pernicieux et surtout, bien plus redoutable, la haine croissante des indigènes envers les colons. Est-ce cette haine qui a conduit à l’assassinat d’un haut fonctionnaire dans une ruelle mal famée, à proximité? d’un bordel? C’est ce que va tenter de découvrir Wyndham, épaulé par un officier indien, le sergent Banerjee. De fumeries d’opium en villas coloniales, du bureau du vice-gouverneur aux wagons d’un train postal, il lui faudra déployer tout son talent de déduction, et avaler quelques couleuvres, avant de réussir à démêler cet imbroglio infernal.

Avis d'un membre du Club Rouletabille (Christine L.) : 

 
En 1919 , le capitaine Sam Wyndham a survécu à la guerre qui a tué son frère et ses amis, Blessé et expédié chez lui pour découvrir en sortant de l'hôpital que sa femme était morte de la grippe espagnole. N’ayant plus d’attaches, il accepte d’aller travailler à Calcutta.

Mission : résoudre le meurtre d’un très haut fonctionnaire anglais en parallèle à un vol dans un train Calcutta-Darjeeling.

Dans ce roman, l’auteur raconte la relation entre les 150 000 Anglais et les 300 millions d’Indiens avant l’indépendance,. Beaucoup d’actes choquants et surtout des explications sur la loi Rowatt qui autorise l’emprisonnement d’Indiens sans procès durant 2 ans.

Le capitaine découvre devant l’entrée du Bengal Club un panneau d’affichage
Entrée interdite aux chiens et aux Indiens

Personnage triste, malheureux, écrasé par la chaleur, moiteur, odeur qu’il essaye d’oublier grâce à l’opium. Il découvre les relations très conflictuels entre les 2 communautés.

Toutefois on sent que ce personnage et son sergent seront des personnages récurrents pour d’autres romans du même auteur. 



Note 14/20

Mascarade de Ray Celestin

1928. Chicago est la cité de tous les contrastes. Du ghetto noir aux riches familles blanches, en passant par la mafia italienne tenue par Al Capone, la ville vit au rythme du jazz, de la prohibition et surtout du crime, que la police a du mal à endiguer. C’est dans ce contexte trouble qu’une femme appartenant à l’une des plus riches dynasties de la ville fait appel à l’agence Pinkerton. Sa fille et le fiancé de celle-ci ont mystérieusement disparu la veille de leur mariage. Les détectives Michael Talbot et Ida Davies, aidés par un jeune jazzman, Louis Armstrong, vont se charger des investigations.
Au même moment, le corps d’un homme blanc est retrouvé dans une ruelle du quartier noir. Le meurtre en rappelle un autre à Jacob Russo, photographe de scènes de crime, qui décide de mener son enquête.
Quel est le lien entre ces deux affaires ? Y a-t-il un rapport avec le crime organisé ? Car la vieille école d’Al Capone et de la contrebande d’alcool est menacée par de jeunes loups aux dents longues qui, tels Lucky Luciano ou Meyer Lansky, n’hésitent pas à se lancer dans le trafic de drogue.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Valérie L.) :

 
Mascarade est le deuxième volet d’une tétralogie comprenant Carnaval, Mascarade, et le troisième paru en octobre 2019 Mafioso.
Chaque livre, qui peut se lire indépendamment, évoque une époque, un lieu et est rythmée par la musique.
Dans Mascarade, Ray CELESTIN nous plonge dans le Chicago des années 20 en pleine prohibition, sous fond de tensions raciales. C’est la musique de Louis Amstrong que nous entendons tout le long du récit.
Dante, qui a fui Chicago pour New York, est rappelé par Al Capone pour découvrir qui, parmi son équipe, est un traitre. Ida Davis et Michael Talbot, détectives de l’agence Pinkerton, sont chargés d’enquêter sur la disparition d’une jeune fille de la haute bourgeoisie à la demande de sa mère. Jacob Russo quant à lui, photographe de scènes de meurtres, se retrouve devant une scène de crime qui lui en rappelle une autre. Ces trois enquêtes vont finalement se rejoindre.
Ce roman, qui s’inspire de faits réels, est passionnant. Ray CELESTIN a le sens du rythme et nous livre un roman riche et bien construit.
Coup de cœur

mardi 5 mai 2020

Sur le toit de l'enfer d'Ilaria Tuti

" Les tueurs voient l'enfer que nous avons sous nos pieds, tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs... "
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le cœur tendre, est appelée sur les lieux d'un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...


Avis d'un membre du club Rouletabille (Valérie L.) :

 
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia est appelé sur les lieux d'un crime singulier : un homme a été retrouvé mort, nu, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...

Premier roman d’Ilaria Tuti et première enquête de la commissaire Térésa Battaglia.
L’intrigue se passe dans la région du Frioul en Italie, dans un village proche de la frontière autrichienne, région natale de l’auteur. Les descriptions de cette région sauvage montagneuse et boisée, à la fois belle et inquiétante, donnent une atmosphère particulière à ce roman, d’autant que nous sommes en hiver.
L’auteur alterne entre des chapitres qui nous plongent dans l’enquête et la poursuite d’un assassin déroutant, qui semble insaisissable, et des chapitres qui nous transportent en 1978 du côté autrichien dans un lieu étrange et pour le moins inquiétant appelé l’Ecole.
Le personnage de Térésa Battaglia, la 60aine, bourrue mais pleine d’empathie et d’humanité est magnifique et très attachante. Elle forme avec son adjoint, l’arrogant inspecteur Massimo Marini, qui vient d’arriver dans la brigade et dont c’est la première affaire, un duo improbable, plutôt mal assorti.
« Sur le toit de l’enfer » est un thriller implacable et captivant. C’est un coup de cœur.

lundi 4 mai 2020

Le français de Rosevile d'Ahmed Tiab

Oran, Algérie. Le commissaire Kémal Fadil est appelé sur un chantier de rénovation du quartier de la Marine, où viennent d'être retrouvés des restes humains datant vraisemblablement des années 1960. Il semble qu'il s'agisse d'un enfant qui portait autour du cou un crucifix. L'enquête ne s'annonce pas simple ! En réalité, elle avait été commencée bien plus tôt, menée par des policiers français... Cinquante ans plus tard, la vérité historique est toujours aussi compliquée à dire.

Avis d'un membre du club Rouletabille  (Michel E.) :

Quand des engins   de travaux publics chargés de la rénovation d'un vieux quartieer d'Oran mettent à jour deux squelettes enchevêtrés, Kémal Fadil se rend immédiatement sur les lieux. Deux squelettes :  celui d'un homme et un autre, plus petit, qui paraît être celui d'un enfant.
Après examen des ossements, le légiste retrouve des traces de blessure