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mercredi 24 septembre 2014

Yeruldelgger de Ian Manook

Cinq ans plus tôt, Kushi, la fille de l'inspecteur Yeruldelgger a été enlevée et assassinée pour l'obliger à abandonner une enquête sur la corruption liée au rachat des terres de la steppe mongole. La découverte du cadavre d'une autre fillette va le replonger dans les mêmes tourments.
Dans un pays à l'histoire et aux paysages sauvages, une guerre sale d'argent et de pouvoir s'est déclarée autour d'une des richesses minières les plus rares et les plus convoitées de la planète. Pour lutter contre les puissances qui veulent s'accaparer son pays, Yeruldelgger va puiser ses forces dans les traditions héritées des guerriers de Gengis Khan, dans les techniques modernes d'investigation, et dans la force de ses poings. Parce qu'un homme qui a tout perdu ne peut rien perdre de plus. Il ne peut que tout reconquérir. Peu à peu, sans pitié ni pardon...

Avis d'un membre du club Rouletabille ( Michel W.) :


Vous aimez les grands espaces, les enquêtes qui sortent des sentiers battus, la découverte de la civilisation Mongol et ses rîtes ancestraux avec des habitations traditionnelles (les yourtes), tant mieux.
Un roman noir qui nous dépayse et nous entraîne dans les immensités des steppes. On est plus proche des enquêtes chez les indiens navajos que des enquêtes glauques suédoises... On est plus proche des paysages désertiques de l'Islande et du temps qui passe que de la trépignante New-York.
A Oulan-Bator, la capitale, Yeruldelgger est un commissaire réputé.
Une pointure qui ne s'est jamais remis du meurtre de sa petite fille.
Quand il est envoyé dans le désert enquêter sur la découverte du cadavre d'une fillette enterrée avec son tricycle, il ne peut que promettre aux nomades qui ont découvert le corps que les coupables seront retrouvés. Le meurtre de trois chinois dans la capitale, déguisé en crime raciste, voire politique d'idéologie nazi, font resurgir en toile de fond mes génocides passés pratiqués en Mongolie. Ce peuple qui a conquis la moitié de l'Europe à une certaine époque et pour qui la Seconde Guerre Mondiale ne veut rien dire. La Shoah et Hitler non plus, tant les mongols ont souffert des massacres dans les années 1920 et ceux ensuite perpétrés par Staline ou Mao.
Que se cache-t-il sous ces meurtres ? Quel rapport y a-t-il entre la police de Oulan-Bator, des chinois, des coréens, des extrémistes locaux de riches mongols et le meurtre de sa fille ?
Pour un premier roman, la réussite est au rendez-vous, elle est même totale !

Note : 17/20

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