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mercredi 24 février 2016

Nous sommes là de Michael Marshall

Lorsque David bouscule un inconnu à New York, ce qu'il entend va changer sa vie pour toujours : Souviens-toi de moi. A présent, des phénomènes étranges ne cessent de se produire, et David ne parvient pas à se départir de l'impression que quelqu'un l'observe. Puis John et sa compagne Kristina viennent en aide à une amie se sentant suivie en permanence. En creusant un peu, ils déterrent quelque chose d'inimaginable. 
Il existe des êtres cachés dans l'ombre, qui observent, attendent. Prêts à sortir...


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :

Le début est intriguant et l'on rentre vite dans l'histoire.
« Nous sommes là » présente deux couples, deux histoires différentes.
Il y a d'abord David et Dawn. David va un jour se faire heurter par un homme, puis va être la victime de réminiscences étranges.
Il y a aussi, John et Kristina, qui vont venir en aide à une de leurs amies Catherine, qui se sent surveiller par intermittence depuis des années... mais chez qui dernièrement cette sensation a pris une ampleur jamais ressentie auparavant.
Ces deux événements distincts vont amener un bouleversement total dans la vie de ces quatre personnes, les faisant basculer dans un univers qu'ils n'imaginaient même pas, peuplé d'ombres et de personnes qu'ils n'avaient jamais remarqués avant.
Apparaissent aussi une pléthore de personnages parfois agressifs dont pour certains il est difficile parfois de savoir s’ils font partie du monde réel ou de l’imaginaire de chaque personnage.
Après avoir refermé le livre, l’impression est mitigée, car il m’a fallu un moment avant de comprendre qui étaient ces gens apparaissant spontanément mais ne pouvant être vus que par quelques initiés…
Ce sont en fait des amis d’enfance imaginaires oubliés dès l’adolescence mais qui restent à nos coté discrètement et évolue parallèlement à nous.
L’écriture est fluide , la traduction plutôt bonne, et le roman se laisse lire, sans pour autant que ce soit un coup de cœur car la dernière partie est poussive…
Bref c'est plus du fantastique que du thriller, et si vous avez parfois la désagréable sensation d’être surveillé, sachez « qu’ils sont là ».


Note : 12/20

Personne ne court plus vite qu'une balle de Michel Embarek

Pourquoi Flaco Moreno, chanteur français connu pour ses tubes à consonance hispanique et des prises de position altermondialistes, s'est-il suicidé à La Nouvelle-Orléans, où il était venu enregistrer son nouveau disque ? Les parents du défunt, persuadés que leur fils au bonnet péruvien totémique a été assassiné, chargent Victor Boudreaux, le privé migraineux aux méthodes expéditives, d'éclaircir le mystère. 
Une enquête qui le conduira dans les bayous de Louisiane, puis dans la jungle du Vietnam avant de le ramener à Saproville-sur-Mer, la ville de toutes les corruptions. Un roman policier et d'aventures musclé, picaresque et immoral. Le commerce équitable y croise le trafic de pierres précieuses, une géniale combine de blanchiment d'argent et des marchés publics véreux.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Maryse W.) :

Une grande partie de l'histoire tourne autour du passé de Victor Boudreaux.
C'est un privé bourru, migraineux aux méthodes peu orthodoxes et radicales. 
On nous transporte au Vietnam, en Louisiane, pour finir à Saproville.
Lorsqu'il est sur place pour élucider un soi-disant suicide d'un chanteur au bonnet péruvien, on ne voit pas l'enquête avancer. Tout se complique, les problèmes s'accumulent.
Je n'ai pas réussi à m'intéresser, à m'impliquer, tout m'a semblé très décousu. 

Note : 4/20

Le carnaval des hyènes de Michael Mention

Carl Belmeyer est une figure emblématique du PAF. Présentateur du JT depuis plus de trente ans, il dissimule derrière son sourire une personnalité mégalomane. Manipulateur, il méprise tout le monde, à commencer par son public qui l'adore. Lorsque sa chaîne se retrouve au cœur d'un scandale sans précédent, il est envoyé en Afrique en vue de couvrir une guerre civile. Objectif : redorer l'image de la chaîne pour détourner l'attention des médias concurrents et de l'opinion publique. 
Le conflit au Libéria contraint Carl à regarder une réalité qu'il a trop souvent méprisée. Terrorisme, complot, violence... la vie de Belmeyer se joue en coulisses jusqu'au déclin.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Bernadette M.) :

Vraiment trop glauque pour moi ! Je n'ai pas pu le lire !
Vocabulaire trop cru, et l'histoire ... bof.

Note : 7/20

mardi 23 février 2016

Sans pitié ni remords de Nicolas Lebel

9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». 
Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. 
Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Corinne R.) :

Troisième livre d'une série, ce livre s'appuie sur des événements survenus dans le premier roman, mais les références faites à celui-ci n'empêchent pas de comprendre l'histoire. 
Jacques Morel décède des suites d'une longue maladie en laissant à son collègue et ami, le capitaine Mehrlicht  un héritage,comprenant un diamant brut : œil d'une statue disparue lors de la fermeture du musée des arts africains et océaniens dix ans plus tôt.
Cet héritage est complété d'une énigme à résoudre, pour retrouver cette statue. Cette énigme est en rapport avec Baudelaire, écrivain que le défunt adorait.
Mais le temps est compté, car parallèlement une série de meurtres est perpétrée dans Paris. Toutes les victimes se connaissaient car elles travaillaient au M.A.A.O..
Cette chasse au trésor, avec la résolution de l'énigme à travers Paris donne du rythme. C'est bien mené, avec des personnages un peu caricaturaux : le bon flic, le criminel psychopathe,...

Note : 15/20

Les ombres de la famille de Hélène Amalric

Camille, après une carrière de trader rémunératrice mais guère satisfaisante sur le plan humain, a fondé avec son jeune frère Benjamin Génea Dantès, un cabinet de recherches généalogiques. Leur objectif ? Aider les autres, ceux qui viennent leur apporter des bribes de leur passé, qui veulent remonter le temps pour élucider des questions, surmonter le poids des secrets de famille... Pourtant habituée aux requêtes parfois étranges de ses clients, celle de Lucienne Lamblé, l'héritière très âgée d'une des plus grosses fortunes industrielles françaises, met la jeune femme mal à l'aise. 
Aux dires de la milliardaire, sa fille Marie-Jeanne est tombée sous la coupe d'une sorte de gourou sulfureux ... Mère et fille sont fâchées, au point que Lucienne Lamblé veut retrouver la trace d'un neveu disparu pour lui léguer une partie de sa fortune. Celui-ci, Marcel Arbogaste, a rompu tous liens avec la famille à la fin des années 60... Alors que Camille effectue une visite à Porz-Gwint, l'ancien manoir de famille près de Morlaix, Marie-Jeanne Lamblé-Thoreau est assassinée sur les lieux. 
Retrouver Marcel devient alors impératif... Cet assassinat aurait-il un rapport avec les recherches qu'entamait la généalogiste dans les archives familiales? Ici, la petite histoire des destinées familiales croise la grande Histoire, celle des secrets enfouis de la Seconde Guerre Mondiale, dont les conséquences ricochent de façon dramatique jusqu'à aujourd'hui.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.):

Camille Dantès, généalogiste de profession, commence des recherches sur une personne disparue…
Puis survient un meurtre…
A la lecture de la 4eme de couverture, j’ai eu un peu peur que ce ne soit très psychologique, et puis, même si il n’y a pas effectivement énormément d’action, j’ai retrouvé tous les bons ingrédients d’un roman d’enquête avec indices, pistes et rebondissements…
Rien ne manque.
Tout est parfaitement agencé et organisé.
Pas de temps mort, pas de clichés, pas de final en queue de poisson où on a la sensation que l’auteur était en mal d’imagination…
Bien au contraire.
Hélène Almaric maîtrise l’art de raconter une histoire et chaque chapitre nous offre son lot d’énigmes et de découvertes. Cette Camille qui devrait être enfermée dans sa tour d’ivoire à compulser de vieux papiers - ce qui dans l’imaginaire collectif, est le lot commun de tous généalogistes - nous distille ses interrogations et ses doutes sur l’Histoire… car la petite histoire des destinées familiales croise la grande Histoire, celle des secrets enfouis de la Seconde Guerre Mondiale, dont les conséquences ricochent de façon dramatique jusqu'à aujourd'hui.
En nous faisant entrer dans les secrets de la famille Lamblé-Arbogaste, l’auteure évoque le passé douloureux de la Bretagne occupée, de l’influence des autonomistes bretons et de la collaboration de certains d’entre eux avec l’occupant.
Vite lu, bien fait, à conseiller sans restriction aucune !

Note : 17/20


Avis d'un membre du club Rouletabille (Simone H.) :

Ennuyeux et superficiel.

Note : 12/20

Les morts renaîtront un jour de Christophe Ernst

54 ans après avoir fui l'Allemagne, Käthe, d'origine juive, retourne à Berlin et tente de récupérer un immeuble familial confisqué par les nazis. Quelques jours après son arrivée, elle est retrouvée morte au pied d'un mémorial de la déportation. Sa nièce, Maja, qui ne croit pas à la thèse du suicide retenue par la police, soupçonne un vaste complot immobilier. Elle décide de mener une enquête au cours de laquelle elle va rencontrer des personnes au passé trouble ou douloureux. 

 Avis d'un membre du club Rouletabille (Corinne R.) :

Nous suivons Maja qui vient à Berlin suite à la mort de sa tante Käthe. D'origine juive, celle-ci tentait de récupérer un immeuble ayant appartenu à sa famille, confisqué par les nazis. 
Ne croyant pas à la thèse du suicide retenue par la police, Maja décide de mener son enquête.

Le livre nous décrit la montée du nazisme, la guerre et l'après-guerre avec la construction du mur de Berlin...
Mais en ce qui concerne l'intrigue policière on met un long moment à rentrer dans le sujet. Le rythme est lent, on trouve peu de plaisir à la lecture...
La dernière partie est plus intéressante, étonnante même ; mais je ne conseillerai pas ce livre.

Note : 11/20

Torpedo Juice de Tim Dorsey

Suite des aventures de Serge et Coleman, héros de Tim Dorsey. Le « Torpedo Juice », c'est un cocktail énergisant mais traître dont Coleman, le partenaire de Serge, est friand. Toujours aussi immature et porté sur les substances chimiques et alcoolisées, Coleman décide d'aller vivre dans les « Keys », ces îlots au large de la Floride. Là, commence une série de péripéties débridées ; le mariage programmé de son compère Serge et la recherche de la fiancée donnent lieu à des complications monumentales dont Tim Dorsey a le secret. 

Avis d'un membre du club Rouletabille (Maryse W.) :

Le personnage principal, Serge Storms, évolue avec son acolyte alcoolique et pas fini !!
Il a décidé de se marier dans les Keys en Floride. Plein de personnages se croisent et se retrouvent au No Name Pub, tous plus douteux les uns que les autres.
Ambiance déjantée, parfois amusante et très loufoque.

Note : 12/20

La colline des potences de Dorothy M. Johnson

Les histoires de Dorothy Johnson dressent le tableau d'une époque où il n'était pas rare qu'un homme rentre d'une journée de chasse pour retrouver sa maison en flamme, sa femme et ses enfants disparus. Ces histoires de captures et d'évasion, d'hommes et de femmes décidant de quitter la Frontière et de revenir au pays tandis d'autres font le choix de rester au milieu des tribus hostiles, mettent à nu l'Ouest américain du XIXe siècle avec une vivacité réjouissante. Les nouvelles de Dorothy Johnson sont d'une vigueur et d'une sincérité hors du commun, car elles savent aussi bien épouser le point de vue de pionniers désireux de construire leur vie en territoire sauvage, que celui de guerriers sioux ou crow qui luttent désespérément pour préserver leur liberté.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :

Ce livre comporte en fait neuf nouvelles et un court roman dont l’action se déroule dans l'Ouest américain du dix-neuvième siècle.
J'ai vite été séduit par les récits, même si la plus longue comporte quelques longueurs…
L’auteur parvient à restituer l'ambiance typique du Far West.
Que ce soit le récit d’une ruée vers l'or accompagnée de l’essor d’une ville-champignon, le braquage d’une banque par des hors-la-loi, la description des certaines coutumes indiennes mettant en exergue le choc des cultures entre autochtones et blancs, ce livre est une invitation au voyage dans le temps et l’espace…
Les personnages, rendus attachants par le style de l’auteure, sont portant parfois de fieffés salauds, mais leurs portraits psychologiques sont si convaincants, qu’on comprend leurs désirs et qu’on compatit presque parfois devant les turpitudes.
Pas étonnant que plusieurs des écrits de cet auteur aient été adaptés au cinéma car ce recueil de nouvelles sur le mythique Ouest américain alimente nos rêves et fait déborder notre imagination.


Note  16/20

jeudi 11 février 2016

Les os de la vérité de Roger Alan Skipper

Toute sa vie, Tuesday Price s'est battu. Contre la culpabilité, puis contre l'alcoolisme. Sa femme Linda était avec lui, sur cette route de montagne sinueuse, la nuit où le corps de son meilleur ami Matt a été retrouvé écrasé. Ivre, Price s'était battu avec lui un peu plus tôt dans la soirée, mais aucune preuve concrète n'a permis alors de le faire condamner. Pour autant, les accusations allèrent bon train et son père, pasteur, dut bientôt quitter sa chaire. 
Peu après, il mit fin à ses jours. Quand Linda le quitte, sa vie se réduit au bar paumé où il retrouve ses compagnons de beuverie, à sa caravane dans les Appalaches et à ses séances quotidiennes de jogging. C'est lors d'une de ces courses dans la forêt qu'il rencontre Lilo, un vieil homme qui passe ses journées assis en silence dans une épave, devant sa caravane. Après la mort de Lilo, Tuesday trouve un chien enchaîné derrière la caravane, qui réveille en lui le souvenir d'un autre chien abandonné à sa chaîne, le sien, après que sa mère dépressive avait disparu, un acte de cruauté gratuite qu'il n'a jamais pu lui pardonner. 
Les spectres de Lilo et du chien mort hantent Price tandis qu'il essaie d'arrêter la boisson : Linda attend un enfant, peut-être de lui. Il trouve un boulot stable et s'avère un employé modèle, à la surprise de tous. Mais Price a eu beau courir toute sa vie, ses erreurs ont toujours fini par le rattraper, et bientôt il se retrouve de nouveau seul, sans emploi, et sous l'emprise de l'alcool. Poursuivi par son passé, il quitte le peu qu'il a et entreprend de retaper la maison de son enfance, abandonnée depuis des années. 


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :

Je n'ai pas accroché du tout. Aucun plaisir à lire.
Que ce soit au niveau du style, de la traduction peut-être et du vocabulaire.
C'est mauvais. J'ai laissé tomber l'affaire avant la page 50... C'est tout dire.
Je suis tombé sur ce passage :
"Si Roger Alan Skipper n'obtient ni récompense ni louange pour ce roman, je crois qu'il ne reste plus, à tous les écrivains que nous sommes, qu'à plier bagages." (Donald Ray Pollock auteur de Le Diable, tout le temps)
J'ai cherché sur internet : pas de louanges; pas de critiques élogieuses...
Je persiste à dire que je n'aime pas du tout.

Note : 3/20 (mais ça n'engage que moi)

16 ans après de David Ellis

1989. Six jeunes filles sont assassinées sur le campus d'une petite ville américaine. Paul Riley, jeune assistant du procureur, mène une enquête efficace qui le conduit vite au coupable. Preuves accablantes, absence d'alibi, aveux... l'assassin est condamné à mort. 2005. Paul Riley travaille désormais pour un important cabinet privé d'avocats d'affaires dirigé par Harland Bentley, dont la fille faisait partie des victimes du campus. 
Lorsqu'une nouvelle vague de crimes endeuille la ville, Riley, troublé, ne peut s'empêcher de faire le lien avec l'affaire qui l'a rendu célèbre seize ans plus tôt. Avait-il alors fait fausse route ? L'homme qu'il a fait exécuter était-il vraiment le coupable ? Tiraillé par le doute, il reprend son enquête de l'époque. Un élément crucial n'aurait-il pas été négligé ? Or, les secrets sont nombreux autour de lui et, semble-t-il, personne n'a intérêt à le voir ainsi remuer le passé...


Avis d'un membre du club Rouletabille (Laurence G.) :

Paul Riley assistant du procureur est confronté au meurtre de 6 jeunes filles sur un campus universitaire : enquête simple , des indices à la pelle, un coupable trouvé condamné. Jusque là le roman est palpitant, des descriptions un peu difficiles mais cela reste fluide.
16 ans après, des crimes sont à nouveau commis dans cette petite ville avec des indices concordants et là l'auteur nous perd, se perd dans des réflexions, ce qui ralentit considérablement le rythme du livre et m'a ainsi poussée à arrêter la lecture.
En bref, un départ en fanfare puis pschitt .... cela devient bien plat.

Note 8/20

Les infâmes de Jax Miller

Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans l'Oregon, protégée par le FBI. Elle souffre d'avoir dû abandonner ses enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille, elle quitte son anonymat pour partir à sa recherche.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Simone H.) :

Thriller plus que policier. 
Un sacré personnage de femme...
Récit rythmé, de lit d'une traite.

16/20

La cavale de l'étranger de David Bell

Jusqu'à sa mort, le père de Don Kurtwood avait la réputation d'être un homme sans histoire : époux fidèle, père aimant et lecteur compulsif. Le jour de ses funérailles, un vendeur de livres rares, Lou Caledonia, se présente à Don. Il en sait beaucoup sur M. Kurtwood, et il doit en parler. Rendez-vous est pris pour le lendemain. Mais à son arrivée à la boutique, c'est un cadavre que Don découvre. Quelles révélations s'apprêtait à faire Lou Caledonia ? Comment expliquer que Don en sache si peu sur son père ? Avec ce roman à l'écriture limpide et envoûtante, David Bell s'interroge sur ce lien unique et ténu qui tisse les relations père-fils.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Louis B.) : 

C'est un faux polar qui nous montre un fils "découvrant"  son père, après sa mort. C'est très bien écrit, avec pudeur et intelligence.

Note : 14/20

Le dernier message d'Eva de Pierrick Gazaignes

Angel, la cinquantaine, est gardien de la paix. Entouré de son équipe - Bro l'incurable solitaire buveur de vodka, H qui parvient bon gré mal gré à avoir une vie de famille, la jolie Joana pas encore usée par le métier -, il se remet lentement du décès de sa femme. Un soir, lors d'une opération, il découvre le corps d'une jeune fille dans les caves d'une cité : elle a été frappée, torturée. Obsédé par cette image, lorsqu'il apprend que le décès est contre toute attente attribué à une overdose, il décide de mener l'enquête en souterrain. 
Aidé discrètement de certains collègues, il lève peu à peu le voile sur une affaire aux multiples ramifications. Bien loin des stéréotypes, l'auteur mène son intrigue avec talent et livre par bribes les pièces du puzzle jusqu'au dénouement final. Flics désabusés, ripoux aux méthodes de voyous, petites frappes qui jouent les maquereaux, notables locaux intouchables, les rouages sont nombreux et remontent très haut, trop haut. 


Avis d'un membre du club Rouletabille (Simone H.) :

Livre au récit rythmé. 
Rappelle des "affaires"... impliquant de "hauts personnages" et une construction qui protège les plus forts.
Révélation : 
Le policier finit par démissionner (Les plus forts restent intouchés).

Note : 14/20


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :

Polar français. C’est son deuxième roman. Agréable à lire et écriture sans prétention. 
Un gardien de la paix, la cinquantaine entouré de ses collègues tous buveurs de jus de fruits (je plaisante…) se retrouve à mener un enquête discrète à propos d’une affaire aux multiples ramifications. Point de départ : un cadavre retrouvé dans les caves d’une cité lors d’une opération musclée. 
L’auteur dresse ici toute une galerie de personnages tristes, achevés par la vie. Ses personnages sont très réalistes mais dans ce roman, rien n'est tout beau ni tout rose. Certains sont véritablement bons tandis que d'autres ne sont que des personnes dangereuses. A nous de déceler qui est qui et ce n'est pas gagné. 
A découvrir. 

Note : 14/20

Trois gouttes de sang et un nuage de coke de Quentin Mouron

Watertown. Banlieue de Boston, novembre 2013. Un retraité sans histoire est retrouvé dans son pick-up sauvagement assassiné. L'enquête est confiée au shérif McCarthy, pugnace, humaniste, déterminé. Au même moment, Franck, jeune détective dandy, décadent et cocaïnomane, double sombre du shérif, mène l'enquête en parallèle, parcourant la ville en quête de sensations nouvelles. Un mafieux de renom, un jeune musicien ambitieux, un romancier vulgaire, des flics besogneux ainsi que tous les autres, les «largués», les «paumés» sont mis en scène et embrasent cette fresque sans concession d'une Amérique hantée par la crise des subprimes. 

Avis d'un membre du club Rouletabille (Louis B.) :


Intrigue correcte, de brillants passages (même si les réflexions n'ont rien avoir avec le roman)  mais les personnages soit assez peu crédibles ou trop effacés.

L'enquêteur est certes attachant mais le fameux "dandy" m’apparaît comme une caricature...pourtant l'auteur me "coupe l'herbe sous les pieds" en anticipant ma critique : au cours du roman il fait répondre ceci par Franck lorsqu'on lui demande qui il est :
"ou....un personnage de roman que son auteur tenterait de mouvoir au mépris le plus flagrant des règles de la psychologie humaine".

Cette confession peut être un plus ou un aveu...

C'est exactement ce que je pense du personnage. Je vous passe une fin de roman assez improbable. Néanmoins on le lit avec un certain plaisir.

Note : 12/20

Monsieur Jour de Patrick de Friberg

Recruté en 1945 par le NKVD, l'ancêtre du KGB, M. Jour a durant toute sa carrière offert à la Russie la totalité des informations diplomatiques échangées entre le ministère des Affaires étrangères et l'Elysée. A la retraite, il se confie à François Carignac, ancien chef de la DGSE. Son récit ranime les haines oubliées de la guerre froide et conduit Carignac et son adjoint Lefort devant V. Poutine.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Louis B.) :


Monsieur Jour est, en apparence, un obscur fonctionnaire à la retraite mais en réalité "un pur espion" qui ne supporte pas d'être mis sur la touche.
Alors, il veut raconter ses "exploits" au  maître espion français qui l'a autrefois rejeté, sinon" je fais tout sauter". 
Pas super crédible l'idée de l'auteur. J'ajoute qu'il propose, dans le roman, l'intervention de personnage réels (Mitterrand, Poutine, Bérégovoy, Pelat) qui fait que "les moins de 20 ans (plutôt de 50 ans) ne peuvent pas comprendre"; une petite théorie du complot plus tard, le général Carignac (commissaire ? retraité ? électron libre ?) reprend les choses en main....mais sa personnalité me semble un peu simpliste.

La vie de Monsieur Jour, étalée sur 60 années est très bien décrite, surtout sa face obscure. L'auteur sait raconter une histoire d'espionnage, amener subtilement la découverte d'une "taupe" l'ambiance des années passée  mais cela ne peut suffire;

note : 12