Les histoires de Dorothy Johnson dressent le tableau d'une époque où il n'était pas rare qu'un homme rentre d'une journée de chasse pour retrouver sa maison en flamme, sa femme et ses enfants disparus. Ces histoires de captures et d'évasion, d'hommes et de femmes décidant de quitter la Frontière et de revenir au pays tandis d'autres font le choix de rester au milieu des tribus hostiles, mettent à nu l'Ouest américain du XIXe siècle avec une vivacité réjouissante. Les nouvelles de Dorothy Johnson sont d'une vigueur et d'une sincérité hors du commun, car elles savent aussi bien épouser le point de vue de pionniers désireux de construire leur vie en territoire sauvage, que celui de guerriers sioux ou crow qui luttent désespérément pour préserver leur liberté.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :
Ce livre comporte en fait neuf nouvelles et un court roman dont l’action se déroule dans l'Ouest américain du dix-neuvième siècle.
J'ai vite été séduit par les récits, même si la plus longue comporte quelques longueurs…
L’auteur parvient à restituer l'ambiance typique du Far West.
Que ce soit le récit d’une ruée vers l'or accompagnée de l’essor d’une ville-champignon, le braquage d’une banque par des hors-la-loi, la description des certaines coutumes indiennes mettant en exergue le choc des cultures entre autochtones et blancs, ce livre est une invitation au voyage dans le temps et l’espace…
Les personnages, rendus attachants par le style de l’auteure, sont portant parfois de fieffés salauds, mais leurs portraits psychologiques sont si convaincants, qu’on comprend leurs désirs et qu’on compatit presque parfois devant les turpitudes.
Pas étonnant que plusieurs des écrits de cet auteur aient été adaptés au cinéma car ce recueil de nouvelles sur le mythique Ouest américain alimente nos rêves et fait déborder notre imagination.
Note 16/20
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mardi 23 février 2016
jeudi 6 février 2014
Animaux solitaires de Bruce Holbert
Comté de l'Okanogan, Etat de Washington, 1932. Russel Strawl, ancien officier de police pour le compte de l'armée, reprend du service pour participer à la traque d'un tueur laissant dans son sillage des cadavres d'Indiens minutieusement mutilés. Ses recherches l'entraînent au cœur des plus sauvages vallées de l'Ouest, là où les hommes qui n'ont pas de sang sur les mains sont rares et où le progrès n'a pas encore eu raison de la barbarie.
De vieilles connaissances croisent sa route, sinistres échos d'une vie qu'il avait laissée derrière lui, tandis que se révèlent petit à petit les noirs mystères qui entourent le passé du policier et de sa famille. A l'instar des romans de Cormac McCarthy, Animaux solitaires mêle avec brio les codes du western et ceux des plus grands romans noirs. Un premier roman remarquable dont on ne pourra oublier le héros mélancolique qui rêve d'imposer sa justice aux confins de la civilisation.
Quel que soit le prix à payer.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :
Le roman nous entraîne en 1932, dans une région sauvage de l'état de Washington, où la civilisation n'est qu'un mince vernis et la notion de bien et de mal est sujette à fluctuations.
L'histoire raconte le périple de Strawl, ancien shériff à la retraite que l'on force à reprendre du service en raison de crimes particulièrement atroces commis sur des indiens.
Strawl, pour qui la violence est une seconde nature, et qui est plus tendre avec son cheval qu'avec ses congénères, repart en chasse, aidé de son fils adoptif, qui ne s'exprime qu'en citant des versets bibliques...
Le livre se situe entre le western et le polar noir, avec chevauchées, beuveries dans les saloons, descriptions détaillées de la faune et de la flore, réflexions philosophiques sur l'absurdité de la vie, sur le non-sens de la religion...
Les dialogues sont laconiques.
Au final une impression de malaise prévaut, en partie imputable aux descriptions détaillées des tortures infligées aux victimes, en partie due au pessimisme des réflexions philosophiques et à la morale insensée du héros.
Note : 12/20
De vieilles connaissances croisent sa route, sinistres échos d'une vie qu'il avait laissée derrière lui, tandis que se révèlent petit à petit les noirs mystères qui entourent le passé du policier et de sa famille. A l'instar des romans de Cormac McCarthy, Animaux solitaires mêle avec brio les codes du western et ceux des plus grands romans noirs. Un premier roman remarquable dont on ne pourra oublier le héros mélancolique qui rêve d'imposer sa justice aux confins de la civilisation.
Quel que soit le prix à payer.
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel E.) :
Le roman nous entraîne en 1932, dans une région sauvage de l'état de Washington, où la civilisation n'est qu'un mince vernis et la notion de bien et de mal est sujette à fluctuations.
L'histoire raconte le périple de Strawl, ancien shériff à la retraite que l'on force à reprendre du service en raison de crimes particulièrement atroces commis sur des indiens.
Strawl, pour qui la violence est une seconde nature, et qui est plus tendre avec son cheval qu'avec ses congénères, repart en chasse, aidé de son fils adoptif, qui ne s'exprime qu'en citant des versets bibliques...
Le livre se situe entre le western et le polar noir, avec chevauchées, beuveries dans les saloons, descriptions détaillées de la faune et de la flore, réflexions philosophiques sur l'absurdité de la vie, sur le non-sens de la religion...
Les dialogues sont laconiques.
Au final une impression de malaise prévaut, en partie imputable aux descriptions détaillées des tortures infligées aux victimes, en partie due au pessimisme des réflexions philosophiques et à la morale insensée du héros.
Note : 12/20
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