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mardi 24 mai 2016

Mala vida de Marc Fernandez

De nos jours en Espagne. La droite dure vient de remporter les élections après douze ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco, dans un pays à la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtre est perpétrée, de Madrid à Barcelone en passant par Valence. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. 
Rien se semble apparemment relier ces crimes ... Sur fond de crise économique, mais aussi de retour à un certain ordre moral, un journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, Diego Martin, tente de garder la tête hors de l'eau malgré la purge médiatique. Lorsqu'il s'intéresse au premier meurtre, il ne se doute pas que son enquête va le mener bien plus loins qu'un simple fait divers, au plus près d'un scandale national qui perdure depuis des années, celui dit des "bébés volés" de la dictature franquiste.


Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :

Des nos jours en Espagne. Le pays a basculé du côté de la droite dure. Celle de Franco. Il s’en suit une purge médiatique à laquelle échappe un journaliste à chroniqueur radio engagé. 
Conscient qu'il sert de "bonne conscience" au parti au pouvoir, il est néanmoins cantonné à une émission hebdomadaire en soirée dans laquelle il ne se prive pas de dénoncer les incohérences du pouvoir en matière de justice. La création de l'ANEV (association nationale des enfants volés) par une avocate française lui apparaît comme une bombe sur laquelle il compte bien s'appuyer pour faire monter l'audience de son programme. 
L'auteur nous offre un roman noir d'actualité et bien documenté. À partir des années 40, sous Franco, 300000 bébés auraient été enlevés à leurs parents au seul prétexte que ceux-ci s'étaient opposés au régime ou alors étaient trop à gauche. Un roman très noir dans lequel d’anciennes personnalités qui ont participé à ce trafic sont assassinées par une jolie blonde intelligente, la première dès le soir du résultat des élections. Se lit très vite d’autant plus que l’on n’est pas submergé pas le nombre de personnages.

Note : 14/20 

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