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vendredi 7 mars 2014

Le jardin de bronze de Gustavo Malajovitch

Mystérieusement disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite Moira n'arrivera jamais au goûter d'anniversaire où l'attend son père. Ses parents placent d'abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins, puis se déchirent à mesure que l'enquête policière piétine. L'homme, seul, continuera la lutte. Après une dizaine d'années de recherches et d'innombrables impasses, une petite araignée en bronze, et l'alliage particulier de son métal, déporte l'enquête des pavés de Buenos Aires aux confins d'Entre Rios, où un Kurtz argentin règne au cœur des ténèbres du Paranà. Et c'est dans un jardin de bronze aux arbres métalliques envahis par la végétation que des statues de femmes, ou plutôt d'une même femme reproduite à l'infini, révèlent l'effroyable aliénation des liens du sang. Un Buenos Aires gothique où des édifices majestueux abritent des bureaux démantelés, une police corrompue, des médias à la solde du pouvoir : si la réalité argentine est ici bien prégnante, la singularité de ce roman tient surtout à la conduite de la tragédie intime d'un homme qui était loin de chercher la terrible vérité qu'il s'est acharné à découvrir.

Avis d'un membre du club Rouletabille (Brigitte M.) :

Une enquête où les éléments se distillent dans une progression globalement lente puis s'accélère au gré des coups de théâtre permettant ainsi de prendre le temps de s'attacher un peu plus aux personnages notamment celui du protagoniste principal : Fabian dont on va suivre phase par phase toutes les étapes de son deuil, mais aussi l'étrange mal qui ronge l'esprit de son épouse, le détective excentrique, le poids de la culpabilité pesante et inébranlable. Petit polar argentin bien construit, un peu lent au démarrage, mais bon rythme par la suite et histoire bien prenante.

Note : 14/20

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